Contexte

« On se dit toujours que ça n'arrive qu'aux autres... »


Jeudi 17 Avril 2008. Une journée qui débute pourtant comme les autres dans l’immense université de Seattle. Un groupe d’étudiants rient aux éclats allongé sur l’herbe devant la façade de l'établissement, un couple qui s’embrasse tendrement adossé à un casier sous les regard des autres, et pour les moins chanceux ils sont en plein interrogation surprise de sciences ou bien essaye d'améliorer leur en cours de gym. Bref rien de bien alarmant, en tout cas rien qui ne laissait présager ce qui allait suivre.

12h00, la sonnerie libératrice pour plusieurs centaines d’étudiants, la matinée est enfin terminé et la plupart d'entre eux se ruent alors en direction de la cafétéria. Pour les moins rapides, ils devront faire la queue et patienter un bon moment. Et dire qu'ils attendent pour des petits pois/carottes...

12h12, alors que le self n'a jamais été plus bondé un premier claquement sonore suivit d'un second aux deux extrémités de la cafétéria retentit aux oreilles de tous, des secousses parcouraient le bâtiment entier. Ce fut alors la panique, les étudiants couraient dans tout les sens, hurlaient, se bousculaient pour pouvoir sortir de cette enfer. Troisième claquement sonore, une jeune fille était agenouillé à côté de son amie inerte et une autre criait désespérement le nom de la sienne à travers la salle. Quatrième claquement sonore, un jeune étudiant était recroquevillé sur lui même dans un coin de la salle le regard perdu dans le vide. Quand cela allait-il s'arrêter? La panique était à son comble, mais si seulement il n'y avait eu que ça, des étudiants paniqués... Car il y avait aussi des corps qui jonchaient le sol de part et d'autre, s'étant tue à jamais. D'autres, eux criaient de toute leurs forces pour demander de l'aide ou bien se tordaient de douleur, certains avait reçu des projectiles en plein visage ou bien encore était coincé sous... sous une partie du mur de la cafétéria qui, sous le choc s'était effondré. Effondré sur tellement d'étudiants... Des mouvements de foules poussaient des étudiants à terre qui se retrouvait face aux regards de leurs camarades sans vie. On commençait à distinguer de mieux en mieux l'horrible spectacle qui se déroulait ici car l'épais nuage de poussière du aux explosions commençait à se disperser. Voilà pourquoi beaucoup toussaient et se cachait les yeux. Que faire dans ces instants? Penser tout d'abord à soi même et fuir, conserver son instinct de suivie? Ou penser aux autres et surtout aux êtres chères, pour leur apporter de l'aide? Chacun avait eu sa façon de réagir, en tout cas un chose était certaine : ce qu'il était en train de se passer les marquerait à vie.

12h31, les secours arrivent enfin sur les lieux du drame et peuvent constater avec horreur l'ampleur des dégâts. Ils essayent tant bien que mal de se frayer un chemin parmi la foule qui s'était amassé devant ce triste spectacle. Ils pénètrent alors avec précaution à l'intérieur de l'université et apportent leur aide aux étudiants blessés et choqués mais pour beaucoup il est déjà trop tard...
De nombreux journalistes sont déjà sur les lieux, et relayent avec assiduité cette information au pays entier, sous le choc. Ils prennent les réactions des étudiants ayant réussi de se sortir de cette enfer, très souvent encore en pleur.
« C'était horrible... Le bruit était insupportable, on ne voyait rien et... et... il y avait tellement de corps... »
« Je n'ai pas été blessé, je n'ai rien eu pas comme d'autres... J'aurais du rester là bas pour apporter mon aide... mais au lieu de ça j'ai piétiné des corps pour pouvoir sortir d'ici!... »
« J'ai tout de suite essayé de retrouver ma petite amie mais en vain... Un pompier m'a forcé à sortir mais il faut que j'y retourne, elle est encore là bas! Il faut l'aider, il ne faut pas qu'elle... qu'elle... »

Mardi 3 Septembre 2008, 5 mois ont passés depuis ce tragique évènement et pourtant la plupart des étudiants sont encore très marqués. Beaucoup ont perdu leurs amis, leurs petits-amis ou leurs frères et soeurs ce jour là, et cette absence est encore bien trop présente dans leur vie. Beaucoup n'ont également pas souhaité terminé leur année sous le choc de ce qu'il s'était passé, mais à présent la rentrée 2008/2009 va débuter. Certains décideront alors de reprendre les cours refusant de se laisser abattre et d'autres prendront la décision de définitivement ne plus y remettre les pieds. Trop de mauvais souvenirs et puis la peur... la peur que cela recommence.
Quelques jours après l'explosion, on a apprit qu'il s'agissait de quatres bombes artisanales préablement cachés dans des sacs de sport qui avaient été précautionnement déposés dans les recoins de la salle. Mais ce qu'on ne savait toujours pas à l'heure actuelle c'est qui et surtout pourquoi? Les autorités n'ont pour le moment toujours aucune pistes sérieuses... Dans ces cas là que devaient faire les nombreuses victimes de ce jour funeste? Devaient-elles attendre de découvrir enfin un jour prochain le coupable et les raisons de son acte ou plutôt de tenter de passer à autre chose et de reconstruire tant bien que mal sa vie passé? Si ça se trouve le coupable était encore parmi eux... Que feriez vous à leur place? Venez prendre votre place dans le chassé-croisé des habitants de cette ville, en espérant que vous ne rejoindrez pas bientôt les nombreuses victimes.